Élargissement du prêt à taux zéro (PTZ), relèvement du plafond de ressources pour en bénéficier, augmentation de la part du PTZ dans le financement de l’achat immobilier, remboursement différé… Depuis le 1er janvier 2016, les conditions d’attribution du PTZ et ses modalités de mise en place ont été assouplies. Ces mesures font suite à la loi de finances pour 2016 et au décret sur les prêts ne portant pas intérêt publiés au Journal officiel du 30 décembre 2015.

Le nouveau PTZ permet d’assurer :

  • Le financement de 40 % de l’achat d’un logement neuf ou ancien
  • L’accès à un plus grand nombre de ménages à ce dispositif avec l’augmentation des plafonds de revenus pris en compte
  • La possibilité pour les ménages de commencer leur remboursement du PTZ dans un délai différé de 5, 10 ou 15 ans (en fonction de leurs revenus)
  • L’allongement de la durée du prêt sur 20 ans minimum afin de réduire le montant des mensualités.

En 70 ans, les taux d’intérêt des prêts immobiliers n’ont jamais été aussi bas : selon l’Observatoire Crédit Logement, ils sont passés sous la barre des 2%, à  1,97% le mois dernier. Cela fait plusieurs années que les taux baissent mais cette fois on peut parler de record. Et envisager de prendre rendez-vous avec son courtier.

Cette baisse record des taux d’intérêt, c’est l’occasion de renégocier son ou ses emprunts immobiliers avec son banquier ou avec un courtier en prêt. Quand est-il judicieux de le faire ?

Il est possible d’emprunter un peu en dessous de 2% sur 20 ans et donc de renégocier son emprunt en cours. Mais le jeu en vaut la chandelle sous trois conditions. La première c’est d’avoir encore 10 ans de crédit à rembourser. La deuxième, le remboursement doit porter sur une somme relativement conséquente d’au moins 100.000 euros.

A cela s’ajoute, la troisième condition  le taux d’origine auquel vous avez souscrit votre emprunt. Il doit y avoir entre 0,50% et 1% d’écart. En moyenne, il est possible d’alléger de 100 euros en moyenne ses remboursements mensuels ou de raccourcir de quelques années la durée de son prêt. Chacun peut choisir en fonction de sa situation.

Enfin renégocier son emprunt auprès de son banquier ou s’il fait la sourde oreille auprès d’un courtier en prêt, c’est aussi l’occasion de renégocier l’assurance emprunteur. Là  encore quelques économies sont à faire et il ne faut pas l’oublier.


Ce serait l’une des pertes les plus dommageables de ces dernières années. Lancée comme une bouteille à la mer en pleine crise économique et financiêre, elle a su naviguer contre les flots déchaînés et imposer ses idées, sa façon d’être. En pleine tourmente, elle a su rassurer les acteurs du marché et relancer tout un pan de l’économie. Elle, c’est la loi Pinel.

Car oui, malgré cette introduction quelque peu lyrique, la loi Pinel a réellement, et durablement, relancé le marché immobilier, alors en plein marasme début 2015. Les professionnels ne donnaient pas cher de la peau de la loi Duflot quand Sylvia Pinel a dégainé son dispositif. Elle a visé dans le mille en introduisant trois durées locatives pour trois réductions d’impôt, contre une seule durée et un seul taux pour Duflot. Quelques mois plus tard, les mises en chantier repartaient à la hausse.

Quel rà´le pour Emmanuelle Cosse ?

 La ministre du Logement a annoncé, lors de sa conférence de presse mercredi 23 mars, réfléchir à la prolongation du dispositif Pinel jusqu’en 2017. Actuellement, le dispositif disparaîtra à la fin de l’année si rien ne change. La réflexion autour de la prolongation de la loi amène deux conclusions. D’une, la loi Pinel est efficace. De deux, c’est un aveu d’impuissance de la part d’Emmanuelle Cosse.

Tout ministre du Logement espà¨re promulguer une loi à son nom et permettant d’achever définitivement la crise du logement qui secoue le pays depuis une trentaine d’année. Emmanuelle Cosse, en plus de disposer d’un temps extrêmement court une douzaine de mois tout au plus doit composer avec une loi appréciée des professionnels de l’immobilier. Que peut-elle faire ? Jusque là , la ministre a surtout mis en valeur la loi Alur. Il y a fort à parier que son rôle n’ira pas plus loin.